CONFERENCE
DE PRESSE
DU REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU POUR L’AFRIQUE DE
l’OUEST
M. MOHAMED
IBN CHAMBAS
Dakar,
Jeudi 15 Janvier 2015
Bonjour à
tous-
Mesdames, Messieurs
les journalistes et représentants des medias,
Permettez-moi
tout d’abord de vous présenter mes meilleurs vœux pour l’année 2015. Je
souhaite qu’elle soit, pour nous tous, meilleure que celle qui vient de
s’écouler.
Je
saisi cette opportunité, puisqu’il s’agit de ma première conférence de presse,
de vous remercier pour votre présence, mais aussi pour votre coopération.
Les récents
développements en Afrique de l’Ouest démontrent combien la situation politique
dans de nombreux pays demeure fragile et nécessite une attention particulière
de la communauté internationale, notamment à l’approche des diverses
élections-Mais pas seulement-
Je suis
rentré hier soir de Banjul, la capitale de la Gambie où j’ai rencontré le
Président Yahya Jammeh à qui j’ai renouvelé la ferme condamnation des Nations
Unies contre toutes tentatives de prise de pouvoir par des moyens
non-constitutionnels. C’est la position des Nations Unies car non
seulement cela va à l’encontre du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et
la bonne gouvernance et de l’acte Constitutive de l’Union Africaine, mais aussi
à cause et pour le respect du principe international de tolérance zéro
pour toute tentative de prise de pouvoir par la force.
J’ai discuté
avec les autorités gambiennes de la disponibilité des Nations Unies de
soutenir l’enquête dans un cadre transparent et respectueux du processus
judiciaire des droits de l’homme.
Les
autorités gambiennes ont accepté de coopérer avec les Nations Unies.
Concernant
le Burkina Faso j’ai eu l’honneur de participer, en tant que Co-
Président, à la première réunion du Groupe International de Suivi et
d’Accompagnement de la Transition pour le Burkina Faso (GISAT-BF), en compagnie
du Commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine et du Président de
la de la CEDEAO.
Il a été
convenu que la communauté internationale apporte son soutien au peuple
Burkinabé et au gouvernement de transition pour la tenue des élections
présidentielles et législatives dans les meilleures conditions avant novembre
2015.
L’année 2015
sera aussi l’année des élections dans plusieurs pays en Afrique de l’Ouest.
Cinq autres
pays vont organiser des élections: Le Benin, Côte d’Ivoire, Guinée, Nigeria, le
Togo.
Nous
craignons que ce cycle électoral, important pour le renforcement des
institutions démocratiques et pour établir une bonne gouvernance, ne serait pas
exempte de risques de violence et d’instabilité politique et sociale.
Les
autorités dans ces pays doivent tout mettre en œuvre pour organiser des
élections crédibles, transparentes et sans violence.
A cet égard,
le Nigeria qui ira aux urnes dans un mois, est une source de grande
préoccupation.
La menace
terroriste sans précèdent au nord-est risque de plonger davantage la
sous-région dans une violence dont les conséquences mettront en danger la
stabilité et la paix en Afrique de l’ouest et au-delà.
Plus de
300.000 Nigérians se sont réfugiés au nord-ouest du Cameroun et au sud-ouest du
Niger suite aux violences perpétrées par le Boko Haram. Les autorités
nigérianes doivent redoubler d’efforts pour enrayer ce cycle infernal de la
violence.
Le Tchad, le
Niger et le Cameroun sont touchés par ce fléau qui, plus que jamais, nécessite
une action ferme et coordonnée au plan régional et international pour contenir
et arrêter ces actes terroristes.
Enfin, la
sous-région fait toujours face au défi d’Ebola. Les efforts
d’éradication du virus Ebola en Afrique de l’Ouest sont encore en cours et nous
ne devons pas baisser la garde malgré les quelques avancées enregistrées.
Il sera
aussi important d’anticiper sur la période d’après Ebola afin d’aider au
renforcement des capacités sanitaires techniques et opérationnelles des Etats
concernés.
La
communauté internationale, y compris les Nations Unies, à travers ses
programmes et agences, vont continuer à apporter leur soutien dans la
poursuite de l’objectif « zéro cas d’Ebola ».
Chers amis,
Votre rôle
est très important et il va continuer à l’être- Je suis certain que nous aurons
d’autres occasions pour échanger afin de mieux informer les populations en
Afrique de l’Ouest.
Je vous
remercie-
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