mercredi 10 août 2016

OCHA: Le premier Sommet humanitaire mondial

Avec le nombre grandissant de personnes ayant besoin d’aide humanitaire et l’augmentation record des besoins en financement dans la dernière décennie, le Secrétaire général de l’ONU a convoqué un Sommet humanitaire mondial (SHM), pour discuter de nouvelles approches et moyens à mettre en œuvre pour résoudre les conflits, atténuer les souffrances, et réduire les risques et la vulnérabilité qui en découlent.

Les 23 et 24 mai 2016, plus de 9.000 représentants d’États membres de l’Organisation des Nations Unies, d’ONG locales et internationales, du secteur privé, de communautés affectées et autres parties prenantes se sont réunis à Istanbul pour le Sommet humanitaire mondial, et ce faisant, ont apporté un soutien massif à l’Agenda pour l’humanité. Le Sommet, avec la diversité des voix entendues et leur convergence autour de questions et idées stratégiques, était une première pour le secteur humanitaire. Plus de 1.500 promesses et engagements ont été pris sur la manière de mieux répondre aux niveaux inégalés de souffrance et de vulnérabilité des personnes touchées par des catastrophes naturelles et des conflits; d’en faire des agents de leur propre reconstruction; et de réunir une plus grande volonté politique afin de prévenir et mettre fin aux guerres qui causent tant de détresse.

L’Afrique occidentale et centrale au Sommet

L’Afrique occidentale et centrale était représentée au plus haut niveau. Les Présidents de la République centrafricaine, du Mali, de la Mauritanie et du Niger ont participé au Sommet, ainsi que des missions de haut niveau de la plupart des autres pays de la région. La Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) étaient également présentes et se sont particulièrement engagées dans le nouveau réseau d’action des organisations humanitaires régionales (ROHAN).
En collaboration avec les gouvernements, les Nations Unies, les ONGI et les organisations de la société civile, la région Afrique occidentale et centrale a organisé deux tables rondes réunissant des représentants de communautés affectées qui ont abordé les questions de la crise dans le bassin du lac Tchad, de la situation au Mali, et de la radicalisation et son impact sur la stabilité dans le Sahel.

La voie à suivre

De nombreuses initiatives ont été lancées lors du Sommet, mais quelques-unes sont remarquables en termes de signification.  Le lancement de la « Grande négociation » a été une initiative innovante. Elle a pour objectif de veiller à l’efficacité et à la transparence en investissant dans des actions humanitaires de première ligne au cours des cinq prochaines années. Les donateurs se sont également engagés à de nouvelles initiatives de financement pour protéger les femmes et les filles contre les violences basées sur le sexe; veiller que les millions d’enfants en situation de crise puissent continuer d’aller à l’école; répondre à l’une des priorités les plus urgentes des réfugiés et des personnes déplacées dans le monde entier; et combler le fossé entre travail humanitaire et développement en promouvant une nouvelle manière de travailler ensemble pour réduire les besoins, gérer les risques, et atteindre des objectifs communs de mettre fin aux besoins en aide humanitaire.

Traduire les engagements en actions

L’Organisation des Nations Unies s’est engagée à bâtir sur l’élan généré, et à travailler en partenariat avec les leaders mondiaux et avec toutes les parties prenantes afin de porter assistance aux personnes vulnérables dans le monde. Tous les engagements pris lors du Sommet seront alignés et repris dans un Engagement à une plateforme d’action. Cette plateforme sera accessible au public afin de permettre l’auto-responsabilisation sur les engagements pris. En septembre 2016, le SGNU fera un rapport à l’Assemblée générale sur les principaux résultats de la SHM et fera des propositions de mise en œuvre des engagements pris.

Responsabilité partagée


En Afrique occidentale et centrale, les dirigeants sont appelés à utiliser leur leadership politique afin d’anticiper les causes des crises (prévention des conflits, protection des droits, lutte contre le changement climatique, efforts de réduction des risques de catastrophes et renforcer la résilience des communautés) pour le bien-être des dizaines de millions de personnes qui luttent pour survivre. Avec un doublement de la population tous les trente ans, le nombre de personnes ayant besoin d’assistance, ou se déplaçant à la recherche d’un avenir meilleur et plus sûr, augmente à moins d’une action coordonnée urgente pour leur fournir des moyens de vivre dignement. Toutes les parties prenantes partagent cette responsabilité et doivent agir maintenant pour profiter de la dynamique mondiale et de la volonté politique générée au SHM afin d’aider les populations les plus touchées et réduire la fragilité.

OCHA: The First World Humanitarian Summit

With the number of people in need of humanitarian assistance and related funding requirements hitting record highs in the past decade, the UN Secretary General called for a World Humanitarian Summit (WHS), to discuss new approaches on how and what must be done better to end conflict, alleviate suffering, and reduce risk and vulnerability. 

On 23-24 May 2016, more than 9,000 representatives from Member States of the United Nations, local and international NGOs, the private sector, affected communities and other stakeholders congregated in Istanbul for the WHS, demonstrating an overwhelming support for the Agenda for Humanity. The diversity of voices heard at the Summit, and their convergence around strategic issues and ideas, was a first for the humanitarian sector. More than 1,500 pledges and commitments were made on how to better address the unprecedented levels of suffering and vulnerability of people caught up in natural disasters and conflicts; to empower them as agents of their own recovery; and to summon greater political will to prevent and end the wars which are causing so much distress.

West and Central Africa at the Summit

The West and Central Africa region was represented at the highest level. Presidents from the Central African Republic, Mali, Mauritania and Niger attended the Summit, as well as high level mission from most other countries of the region. The Economic Community of Central African States (ECCAS) and the Economic Community of West African States (ECOWAS) were also present and particularly engaged in the new Regional Organisations for Humanitarian Action Network (ROHAN).
In collaboration with Governments, United Nations, INGOs and Civil society organisations, the region held two side events featuring panel discussions and representatives from affected communities on the crisis in the Lake Chad Basin, and on Mali and radicalization and stability in the Sahel.

The way forward

Whereas many initiatives were launched at the summit, a couple stood out in significance. The launch of the “Grand Bargain” was ground breaking and aimed at ensuring efficiency and transparency by investing in front-line humanitarian action over the next five years. Donors also committed to new funding initiatives to protect women and girls from gender-based violence; to ensure that millions of children in crisis can continue their education; address one of the most urgent priorities of refugees and displaced people around the world; and bridge the gap between humanitarian and development work by creating a new way of working together to reduce needs, manage risks and reach common goals to end the need.

Translating commitments into action 

The United Nations has committed to build on the momentum generated, to work in partnership with world leaders and all stakeholders to support the most vulnerable people in the world. All commitments made at the Summit are being aligned and reflected in a Commitment to Action Platform. This platform will be publicly accessible to allow for self-accountability on commitments made. In September 2016, the UNSG will report to the General Assembly on the key outcomes of the WHS and propose ways in which to take the commitments forward.

Shared responsibility

In West and Central Africa, leaders are called upon to prioritize political leadership to address the causes of crises - through preventing conflicts, protecting rights, tackling climate change, and resourcing efforts to reduce the risk of disasters and increase community resilience – for the well-being of tens of millions of people who struggle to survive. With a population doubling every three decades, the number of people in need of assistance, or on the move in search of a safer and better future, will grow unless joint action is taken to provide them with means to live in a dignified manner. In fact, all intervening actors share in this responsibility and must act now to build on the global momentum and political determination generated at the WHS in order to deliver to the most affected populations and work on reducing fragility.